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Petite Feuille   

Raphaël (1483 - 1520)

Lydie | Publié le ven 10 Avr - 14:20 | 625 Vues

Raphaël (1483 - 1520)

L'enfant chéri de la peinture

Il divino ! S'il y a bien un artiste qui est digne de ce surnom, c'est Raphaël, peintre majeur du Cinquecento (le XVIe siècle dans l'art italien de la Renaissance)... Étoile filante de l'Art, il a vu ses talents reconnus de son vivant avant de devenir à sa mort il y a tout juste 500 ans, la perfection en peinture. Quoi de plus admirable que le visage de ses Madones (la Madone désigne la mère de Jésus-Christ) ?

De cette réputation de génie, il a hérité l'image d'un artiste lisse, sans histoire. Rien de plus faux : celui que Vasari avait surnommé le « Dieu mortel » mérite d'être redécouvert à travers la diversité de ses oeuvres...

Isabelle Grégor

Le prodige

Pour un artiste d'exception, il fallait entrer sur scène avec une date de naissance originale : c'est chose faite le 28 mars 1483, vendredi à la fois Saint et marqué par l'arrivée chez les Sanzio (ou Santi) du petit Raffaello. À moins que l'heureux événement n'ait eu lieu le 6 avril, date avancée par ses admirateurs et qui a l'avantage d'être identique à celle de sa mort...

Dans tous les cas, le bambin ne pouvait mieux tomber que dans cette famille d'artistes : son intellectuel de père est un véritable touche-à-tout, à la fois poète, scénographe et peintre fort bien placé auprès de Frédéric de Montefeltro, duc d'Urbino, dans le centre de l'Italie.

Giovanni enseigne à son fils les Lettres et les Arts, conscient que ce garçon qui n'a jamais dessiné comme un enfant possède un talent rare. Mais la belle histoire ne dure pas : tour à tour ce sont la mère, la demi-soeur et le père qui sont fauchés par la mort, laissant le petit de 11 ans à la merci d'une belle-mère cupide.

Entre alors en scène l'oncle Bartolomeo qui va lui permettre de poursuivre son apprentissage auprès des assistants de son père disparu puis du célèbre Pietro Vannucci, dit Pérugin, à Pérouse. En 1500, alors qu'il n'a que 17 ans, il signe un premier contrat pour la réalisation d'un retable consacré à saint Nicolas (aujourd'hui en partie disparu).

Déjà, Raphaël innove en faisant poser les compagnons de son atelier dans une belle improvisation, bien loin des attitudes classiques à la mode. Très vite, la rumeur court que le grand Pérugin pourrait avoir formé un sérieux concurrent...

Dans la Florence du Cinquecento

Travailleur acharné et ambitieux, Raphaël refuse de s'encroûter au milieu des commandes des riches mécènes d'Urbino. Il lui faut conquérir Florence !

Bien que les Médicis aient été provisoirement chassés du pouvoir et les institutions républicaines rétablies dans leur plénitude, la cité demeure le centre du monde pour tous les artistes.

Conscient d'avoir encore à apprendre, Raphaël part donc en toute modestie à la rencontre des œuvres de Botticelli, Ghirlandaio et Giotto.  

Le résultat ne se fait pas attendre et les chefs-d'oeuvre commencent à s'accumuler : La Madone au Grand-Duc (1504), La Madone au chardonneret (1506), La Belle Jardinière (1507). 

L'artiste ne se cantonne pas aux portraits de vierges. Il se risque aussi à des oeuvres profanes telles Les Trois Grâces (1504) qui font la fierté 

Michel-Ange et Raphaël, deux artistes que tout oppose

Lorsque le jeune Raphaël s'installe à Florence, il y côtoie Léonard de Vinci et Michel-Ange. Le premier, à plus de 50 ans, n'a plus rien à prouver ; le second, de 23 ans son cadet, atteint les sommets de la gloire. Les deux maîtres s'affrontent à coups de pinceau : lequel emportera le chantier de la salle du Grand Conseil du Palazzo Vecchio ? Finalement ni l'un ni l'autre, le projet n'ayant pas été mené à son terme...

Lire la suite (Amis d'Herodote.net)

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