L'affaire Fillon est donc l'occasion de comparer le statut du député français avec celui de ses collègues étrangers. Cette comparaison a des limites dans la mesure où les mêmes mots ne recouvrent pas nécessairement les mêmes réalités d'un pays à l'autre et où les systèmes sociaux s'appliquant ou non aux députés, introduisent des distorsions, au moins à la marge.
Indemnités et frais de fonctionnement
Le député français reçoit une indemnité de base, imposable, de 7.200 euros, soit quelque 5.000 euros nets (les sommes ont été arrondies pour faciliter les comparaisons), son collègue italien 12.000 euros bruts, soit 5.500 nets, après impôts et cotisations sociales, l'Allemand 9.400 euros, dont il faut déduire l'impôt sur le revenu, la taxe spéciale de solidarité avec les Länder de l'Est (Soli), les cotisations sociales, et éventuellement l'impôt ecclésiastique que doivent acquitter tous les citoyens allemands, sauf s'ils y renoncent expressément (8 à 9% de l'impôt sur le revenu selon les Länder).
Devraient déjà passer moins de temps dans les repas, diverses fêtes et inaugurations de toutes sortes. Quand on regarde leur blog, on a l'impression qu'ils sont toujours en représentation, à s'amuser et à se gaver. Je me demande quand ils ont le temps de faire leur boulot.