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Permettez-moi de vous faire partager ce merveilleux poème de Verlaine intitulé : Mon rêve familier
Paul VERLAINE (1844-1896)
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
A quelques jours de la St Valentin, comment ne pas évoquer l'amour transcendant écrit par Aragon à sa muse Elsa Triolet. Il a composé les plus beaux poèmes d'amour pour elle, il a écrit les mots que toute femme rêverait d'entendre.
Les Yeux d'Elsa
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire J'ai vu tous les soleils y venir se mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent L'été taille la nue au tablier des anges Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée Sept glaives ont percé le prisme des couleurs Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche Par où se reproduit le miracle des Rois Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois Le manteau de Marie accroché dans la crèche
Une bouche suffit au mois de Mai des mots Pour toutes les chansons et pour tous les hélas Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux
L'enfant accaparé par les belles images Écarquille les siens moins démesurément Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages
Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où Des insectes défont leurs amours violentes Je suis pris au filet des étoiles filantes Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août
J'ai retiré ce radium de la pechblende Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu Ô paradis cent fois retrouvé reperdu Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes
Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
je voyais briller au-dessus de la mer Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa
Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée, Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur Triomphe impunément de toute ma pudeur Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.
Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ; Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.
ô vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas, Apprenez les transports dont mon âme est ravie !
Une douce langueur m'ôte le sentiment, Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant, Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.
Oui, j'ai bien choisi! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] merci pestoune... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
J’adore la profondeur et l’ampleur du silence ! Quand il me ceint l’ouïe d’une aura de mystère, Le vide devient musique et avale les misères Des heures sans parfums et des fades ambiances. Je voudrais embrasser les déserts aériens, Rejoindre les nuages cotonneux et légers, Voler au ciel bleu ses hauteurs et sa paix Et m’en faire une paire d’ailes de blanc vélin. Epouser du silence la transe et les rythmiques, N’entendre que le chant des vents dans les vallées, Percevoir de la brise les venues et allers Sur les flans séduisants de montagnes mystiques. J’aimerais bien devenir la bergère du silence, En saisir la jouissance dans ses moments magiques D’absence d’assonances phoniques ou symphoniques Cherchant l’harmonie loin des tumultueuses nuisances. Mon troupeau serait fait de brassées de mutisme, De belles touffes tressées de lumière et de calme Que la tranquillité éloigne du vacarme Des bêlements sonores ignares des aphorismes. Ma flûte traversière mieux que celle de Pan Fera vibrer le vent traversier, et ma lyre Composera des chants avec les fins murmures Du zéphyr alizé célébrant les amants.
Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette en chiffon, et qu’il m’offre un morceau de vie, je profiterais de ce temps le plus possible.
Je suppose que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais en définitif je penserais tout ce que je dis.
Je donnerais une valeur aux choses, pas pour ce qu’elles valent, mais pour ce qu’elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais plus.
Je crois que chaque minute passée les yeux fermés représente soixante secondes en moins de lumière.
Je marcherais quand les autres s’arrêtent, je me réveillerais quand les autres dorment.
Si Dieu m’offrait un morceau de vie, je m’habillerais simplement, me déshabillerais sous le soleil, en laissant à nu non seulement mon corps, mais aussi mon âme.
Je prouverais aux hommes combien ils se trompent en pensant qu’on ne tombe plus amoureux en vieillissant, et qu’ils ne savent pas qu’on vieillit lorsqu’on cesse de tomber amoureux.
Je donnerais des ailes à un enfant, mais je le laisserais apprendre à voler seul.
J’enseignerais aux vieux que la mort ne vient pas avec l’âge, mais avec l’oubli.
J’ai appris tant de choses de vous, vous les hommes...
J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans savoir que le véritable bonheur réside dans la manière de l’escalader.
J’ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit poing, pour la première fois, la main de son père, il le retient pour toujours.
J’ai appris qu’un homme n’a le droit d’en regarder un autre de haut que pour l’aider à se lever.
J’ai appris tant de choses de vous, malheureusement elles ne me serviront plus à grand-chose, car lorsqu’on me rangera dans ce coffre, je serai malheureusement mort.
Dis toujours ce que tu sens, et fais ce que tu penses.
Si je savais que je te vois dormir aujourd’hui pour la dernière fois, je t’embrasserais très fort et je prierais le Seigneur pour pouvoir être le gardien de ton âme.
Si je savais que ce sont les dernières minutes où je te vois, je te dirais « je t’aime », sans présumer bêtement que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une autre occasion de faire bien des choses, mais si jamais je me trompe et que je n’ai plus que ce jour, j’aimerais te dire combien je t’aime et que je ne t’oublierai jamais.
Le lendemain n’est garanti à personne, qu’il soit jeune ou vieux.
Aujourd’hui est peut être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes.
N’attends pas, fais-le aujourd’hui, car si demain ne vient pas, tu regretteras sûrement de n’avoir pas pris le temps d’un sourire, d’une caresse, d’un baiser, car tu étais trop occupé pour pouvoir faire plaisir.
Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l’oreille combien tu as besoin d’eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de leur dire «je regrette», «pardonne-moi», «s’il te plaît», «merci» et tous les mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes.
Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer.
Montre à tes amis et aux êtres chers combien ils sont importants pour toi.
Ce poème a été attribué à tort à Gabriel Garcia Marquez. L'auteur en est un ventriloque mexicain : Johnny Welsch. A l'origine, le texte s'appelait "the Puppet", la Marionnette. Johnny Welsch avait écrit ce poème pour sa marionnette "El Mofles" ou le Joufflu et l'a publié dans son livre intitulé "Ce que la vie m'a appris" en 1996.