Permettez-moi de vous faire partager ce merveilleux poème de Verlaine intitulé : Mon rêve familier
Paul VERLAINE (1844-1896)
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
un poéme en vers libres d'une poétesse algérienne en herbe. trouvé sur le net .
A mes mots
...
Oh mes mots soyez mes oiseaux pour voler si haut, pour me confesser au ciel; Soyez mes matlos et nager loin pour sombrer mes douleurs; oh mes magiciens , Soyez là dans mes moments de colères; Soyez mes larmes pour pleurer en silence; Soyez ma voix qui refuse de parler; soyez soft pour capter mes joies; mais restés silencieux devant l'absurde; oh mes mots soyez mes justiciers face a ce temps maudit ; Soyez tranchants pour éviter tout doute; oh mes guerriers soyez fidèles à vous même pour décrire l'honneur des combats.
Sabrina SAMADI
'ai lu ..relu même ce dialogue entre elle et ses mots. j'ai aimé ce dialogue et comme je suis incorrigible de ce point de vue je me suis amusé a lui répondre
'
nous avons tous plus ou moins ce genre de dialogue avec nos mots .. moi je leur dis aussi des trucs
par exemple:
soyez justes autant que faire se peut ...
ne vous pressez pas trop dans ma gorge serrée quand je suis en colère vous risquez alors de trahir ma pensée ou la dépasser...sortez en ordre serein et tournez sur ma langue 07 fois pour perdre un peu de votre énergie destructrice avait de bondir de mes lèvres comme une balle de canon..
si vous êtes absents restez là où vous êtes si votre absence est plus belle que votre présence
soyez les alliés sûrs de la vérité et ne la travestissez pas.
gardez votre pudeur pour ne pas me donnez honte et me forcer à baisser la tête
soyer gentils avec les oreilles qui vous accueillent ...
soyez fermes lorsqu'il le faudra..
je vous ai de toutes les façons à l’œil parce que vous être une immense et lourde responsabilité pour moi.
"L'âme est notre demeure, Nos yeux sont ses fenêtres et nos lèvres ses messagers !"
j'ai aimé ce poéme qui nous dit en gros mais de velle maniére où se rouve la vie. u e que vivre veut dire.
beau sujet de debat en fait.. vivre c'est quoi au juste...?
Il y a mille et une façon de vivre en fait... le tout est de bien choisir la façon la plus adaptée à son tempéramment .[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
"L'âme est notre demeure, Nos yeux sont ses fenêtres et nos lèvres ses messagers !"
Pour moi vivre est résumé dans ce vers : Rêver, aimer, seul est réel
C'est la seule chose qui me permet de m'accrocher, de ne pas sombrer. En conclusion le dernier vers Aime, rêve, désire et souffre ! C'est la vie rapportée en 4 mots.
en parfait accord avec ta vision du contenu du verbe vivre...à cette différence que j'ajoute le verbe agir qui me parait important.. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
j'ai écrit il y un temps un petit texte à contenu un peu philosophique sur ce ue signifie vivre pour moi ..Dés que je le retrouverai je viendrai le poster ici.. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] il est trés proche des propositions du poéme que tu nous as proposé ici..
"L'âme est notre demeure, Nos yeux sont ses fenêtres et nos lèvres ses messagers !"
Avant la nuit, une pensée de toi pour toi, avant que je ne tombe Dans le filet blanc des angoisses, et la promenade aux frontières Du rêve du désir avant le crépuscule, parmi les gazelles des sables Pour ressusciter le poème au royaume d’Enfance.
Elles vous fixent étonnées, comme la jeune fille du Ferlo, tu te souviens Buste peul flancs, collines plus mélodieuses que les bronzes saïtes Et ses cheveux tressés, rythmés quand elle danse Mais ses yeux immenses en allés, qui éclairent ma nuit.
La lumière est-elle encore si légère en ton pays limpide Et les femmes si belles, on dirait des images ? Si je la revoyais la jeune fille, la femme, c’est toi au soleil de Septembre Peau d’or démarche mélodieuse, et ces yeux vastes, forteresses contre la mort.
Un poète et écrivain fantastique, Léopold Sédar SENGHOR était un politique et un homme de coeur ce qui prouve que les deux peuvent coexister. Une belle ode à la femme comme son texte Femme noire que quelqu'un a déjà mis ici.
C'est avec plaisir que je découvrirai tes mots, Christophe.
Voici le petit texte reflexion dont j’ai parlé en liaison avec le poéme que tu nous avais proposé..
Exister et vivre ne sont pas synonymes je crois. Exister est un état, un état de fait que l’on n’a même pas souhaité en fait. C’est une donnée puisque personne avant de naître n’a crié : je veux être ! » mais souvent tout le monde crie avec un soupir « je veux vivre.. C’est dire combien exister ne nous suffit pas. Dieu ou la nature (c’est selon les convictions de chacun) nous donne une existence avec un espace temporel – c’est le contenant. La vie c’est un peu le contenu que l’on met dans le contenant.
On sait tous plus ou moins qu’il faut vivre (et pas seulement exister) ; c’est notre dénominateur commun. Par contre il y a mille et une façons de vivre.
Chacun de nous (pas forcément consciemment ou après mure réflexion), en fonction de son héritage culturel, de l’idéologie à laquelle il émarge, de ses croyances, de sa mentalité, de sa personnalité, du sens qu’il donne à son existence, de la conception de son rapport avec ses semblables, de ses rêves (il en faut pour vivre parce que beaucoup de réalisation ont été d’abord des rêves ou des utopie) de ses idéaux mais aussi de ses moyens matériels, cherche et rassemble les ingrédients avec lesquels il fera son vivre.
C’est assez pour souligner ( puisqu’il y a mille et une façons de vivre, de concevoir le vivre) qu'apprécier la façon de chacun de concevoir le "vivre" est un renseignement utile et enrichissant qui exclue la critique qui n'aurait pas de sens en fait.
Cela veut dire concrètement que je n’ai pratiquement rien à dire de particulier sur l’opinion exprimée par chacun sur ce que vivre veut dire pour lui. Cela fait partie des éléments de sa personnalité. On peut tout au plus élever une protestation si le vivre de quelqu’un empêcherai concrètement l’expression de mon vivre (Rire) la liberté de vivre de chacun ne doit pas entraver l’exercice de cette liberté chez l’autre.
Je me limiterai donc (au cas où cela présenterai un intérêt ) ce que vivre signifie pour moi, et quels sont les ingrédients qui me paraissent essentiels pour envisager d’exister et de vivre à la fois.
Vivre implique pour moi d’abord un présupposé essentiel sans lequel il ne peut être question de programmer la vie de façon autonome : La liberté. La vie ne peut se trouver hors de la liberté ; préserver sa liberté c’est préserver la possibilité de vivre. Et celui qui abdique dans le combat permanent pour la liberté ne fait qu’exister avec des chaines en plus.
La liberté seule ne suffit pas pour espérer vivre. Il faut le vouloir. La volonté de vivre est un rempart sûr sur lequel viennent à coups sûrs buter tous les ennemis de la vie notamment la désespérance, car vivre sans volonté acharnée de vivre , la vie ne sera pas au rendez-vous et ne pas espérer la vie c’est déjà s’interdire de vivre. Je crois qu’il n’y a rien d’ironique dans l’adage qui dit « l’espoir fait vivre » Il recouvre une réalité.
Ensuite la vie répugne à se donner complètement aux frileux parce que vivre n’est pas sans prendre des risques même celui de souffrir parce que souffrir fait partie de la vie et une vie sans souffrance est une vue de l’esprit de même que l’acte de vivre implique l’échec. Nous sommes tous devant le besoin de vivre comme l’enfant qui apprend à marcher. Il se ramasse souvent. Il faut faire de même : se ramasser parce que l’échec n’est pas un problème en fait ; c’est une source d’expérience ; c’est refuser de se ramasser ou manquer de volonté pour se redresser qui en constitue un de taille. C’est le divorce d’avec la vie.
Par ailleurs la vie ne peut se trouver hors de l’action : « vivre c’est agir » disait Anatole France. Le refus de l’action (de toute nature) est un rejet de la vie. La vie ne se trouve nulle part ailleurs que dans l’action, LE MOUVEMENT. Regardons l’eau du ruisseau. Tant qu’elle s’écoule vers son destin (la mer ou un lac) elle reste vivante, propre et même potable. (sous certaines conditions d'hygiène) Il suffirait qu’elle manque de mouvement, qu’elle stagne et la voilà morte sous forme de mare polluée. La vie c’est dans le mouvement, le changement et la remise en cause ; le travail, la création, l’invention. La découverte enfin tous les mots qui impliquent intrinsèquement le mouvement.
Vivre se trouve et se conjugue au présent et au futur. C’est une grave erreur de le conjuguer au passé. Dans ce mode c’est le signe que l’on a sinon cesser de vivre vraiment, du moins tourner le dos à la vie.
Mais il y a aussi les autres. On ne vit pas sur une île déserte. Il y a les autres. Pierre et Paul, Pierrette et pauline ect… Font-ils partie de la vie. Assurément que oui. Parce que vivre sans amour c’est la meilleure façon de manquer de vivre. Rappelez-vous Molière qui écrivait à juste titre que « vivre sans aimer n’est pas proprement vivre » ou encore l’abbé Pierre qui affirmait avec conviction (et il sait de quoi il parle on ne peut le nier) « vivre c’est apprendre à aimer. »Parce que cela s’apprend et en l’apprenant on apprend un bout de la vie ; peut être le plus important bout par lequel on a des chances inouïes de tenir la vie par le bout du nez, triomphalement. Vivre pour les autres c’est même vivre deux fois : la première fois dans l’amour que l’on donne – la seconde dans celui qu’on reçoit. Je crois que c’est ce que voulais dire André Maurois lorsqu’il écrivait « il faut vivre pour quelque chose d’autre que soi ».
L'amour comme ingrédient qui fait la vie c’est une bonne transition pour dire que les sentiments négatifs (la haine- la colère- l’envie – la jalousie maladive- l’égoïsme – le narcissisme- le nombrilisme etc.….) sont des empêcheurs de tâter la vie. Enfin pour terminer : Il faut toujours tenter de vivre, de se donner des raisons de vivre parce que « nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre. » Alors faisons que la rage de vivre soit « une maladie dont seule la mort est le remède » C colomb. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
"L'âme est notre demeure, Nos yeux sont ses fenêtres et nos lèvres ses messagers !"
Intéressante et dense synthèse de la vie. Dans ton passage sur la liberté, j'ai envie de rajouter : sans liberté, il ne s'agit plus de vie mais de survie ce qui implique une autre dimension.
La vie n'existe pas sans souffrance, c'est un fait. Mais je me dis que sans souffrance l'humain aurait-il la conscience des autres ? Il faut avoir vécu l'expérience de la souffrance qu'elle soit physique ou morale pour comprendre la souffrance des autres. C'est peut être là l'humanité ? Car sans souffrance, il n'y aurait qu'indifférence.
Là où je diffère quelque peu c'est vivre c'est agir. Lorsque tu dis "La vie c’est dans le mouvement, le changement et la remise en cause ; le travail, la création, l’invention." je réponds pas toujours. On peut vivre en restant statique et vivre heureux pour autant. J'en veux pour preuve des personnes handicapées physique ou mentale qui n'ont soit pas la possibilité physique, soit la condition mentale pour agir et qui néanmoins vivent et ont leur part de bonheur.
L'amour, oui c'est un fondamental de la vie. On ne peut vivre sans aimer. Les autres, mais aussi soi-même et aimer la vie elle même.
J'ai fait un article il y a quelques années sur mon blog à propos des regrets lorsque les gens sont face à la mort. Il y a des gens qui sont complètement révoltés, désespérés au seuil de la mort et les regrets rendent cette épreuve plus douloureuse. J'avais conclu l'article de cette manière et c'est toujours ma façon de penser : Je crois pouvoir dire que l'on a réussi sa vie, si au bout on peut se dire : je ne regrette rien. J'ai vécu, aimé, fait de belles et de moins belles rencontres, j'ai ri et j'ai pleuré mais je ne regrette rien. Tout cela m'a faite telle que je suis.
Je crois pouvoir dire que l'on a réussi sa vie, si au bout on peut se dire : je ne regrette rien. J'ai vécu, aimé, fait de belles et de moins belles rencontres, j'ai ri et j'ai pleuré mais je ne regrette rien. Tout cela m'a faite telle que je suis
Bien résumé Pestoune , surtout ne rien regretter , joies et chagrins nous façonnent , nous ne faisons que passer sur terre ..........
Et merci pour ce poème
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