Tous les hommes que tu as connus Te disaient qu'ils ne voulaient plus Donner les cartes pris comme dans un piège C'est dur de retenir la main D'un homme qui cherche plus loin Qui veut atteindre le ciel pour se livrer Et qui veut atteindre le ciel pour se livrer
Puis ramassant les cartes Qui sont restées là sur la table Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire Comme tous les joueurs il cherchait La carte qui est si délirante Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Un jour penchée à ta fenêtre Il te dira qu'il veut renaître Au monde que ta tendresse lui cache Et sortant de son portefeuille Un vieil horaire de train, il dit : Je t'avais prévenue je suis étranger Je t'avais prévenue je suis étranger
Maintenant un autre étranger Semble vouloir que tu ignores ses rêves Comme s'ils étaient le fardeau d'quelqu'un d'autre Tu as vu cet homme déjà Donner les cartes avec son bras en or Mais maintenant tu vois sa main est figée Oui maintenant tu vois sa main est figée
Mais tu n'aimes pas regarder Un autre homme fatigué Déposer toutes ses cartes comme une défaite Tandis qu'il rêve jusqu'au sommeil Dans l'ombre tu vois comme une fumée Une route qui monte derrière sa tête Une route qui monte derrière sa tête
Tu lui dis d'entrer et de s'asseoir Et en te retournant tu vois Que la porte de ta chambre reste ouverte Et quand tu prends sa main, il dit N'aie pas peur ma tendre amie Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger
J'ai attendu toujours certain De te revoir entre les trains Bientôt il va falloir en prendre un autre Oh je n'ai jamais eu tu sais Pas le moindre plan secret Ni personne pour me conduire Et tu te demandes ce qu'il cherche à dire Oui tu te demandes ce qu'il veut dire
En bas au bord du fleuve demain Je t'attendrai si tu veux bien Là tout près du pont qu'ils construisent Puis quitte le quai pour un wagon-lit Tu sais qu'il cherche un autre abri Qu'il n'avait jamais été un étranger Qu'il n'avait jamais été un étranger
Et tu dis d'accord, le pont ou bien ailleurs, je viendrai
Puis ramassant les cartes qui sont restées là sur la table Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire Comme tous les joueurs il cherchait La carte qui est si délirante Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Un jour penchée à ta fenêtre Il te dira qu'il veut renaître Au monde que ta tendresse lui cache Et sortant de son portefeuille Un vieil horaire de train, il dit : Je t'avais prévenue je suis étranger Je t'avais prévenue je suis étranger...
J'entre à la maison, l'autre nuit, j'avais bu un peu de vin J'ai vu un ch'val dans l'écurie où je mettais le mien Alors j'ai dit à ma p'tite femme: " Veux-tu bien m'expliquer Y a un cheval dans l'écurie à la place de mon bidet ? "
" Mon pauvre ami, tu n'vois pas clair, le vin t'a trop saoulé Ce n'est rien qu'une vache à lait que ta mère m'a donnée " Dans la vie, j'ai vu pas mal de choses bizarres et saugrenues, Mais une selle sur une vache à lait, ça je n'ai jamais vu
La nuit suivante j'entre chez moi, j'avais bu un peu de vin J'ai vu un chapeau accroché où j'accrochais le mien Alors j'ai dit à ma p'tite femme: " Veux-tu bien m'expliquer Qu'est-ce que c'est qu'ce chapeau-là à la place de mon béret ? "
" Mon pauvre ami, tu n'vois pas clair, le vin t'a trop saoulé Ce n'est rien qu'une vieille casserole que grand-mère m'a donnée " Dans la vie j'ai vu pas mal de choses bizarres et saugrenues Mais une vieille casserole en feutre, ça je n'ai jamais vu
Une nuit plus tard j'entre chez moi, j'avais bu un peu de vin Sur une chaise, j'ai vu un pantalon où je posais le mien Alors j'ai dit à ma p'tite femme: " Je voudrais bien savoir Pourquoi ce pantalon est gris, le mien est toujours noir "
" Mon pauvre ami, tu n'vois pas clair, le vin t'a trop saoulé Ce n'est rien qu'un vieux chiffon que maman m'a donné " Dans la vie j'ai vu pas mal de choses, mais ça c'est un mystère Un chiffon avec deux tuyaux et une fermeture éclair
En titubant, j'entre chez moi, je suis resté baba J'ai vu une tête sur l'oreiller qui n'me ressemblait pas Alors j'ai dit à ma p'tite femme: " Peux-tu m'expliquer ça Qu'est-ce que c'est qu'cette tête-là, je n'pense pas qu'c'est moi ! "
" Mon pauvre ami, tu n'vois pas clair, le vin t'a trop saoulé Ce n'est rien qu'un vieux melon que grand-père m'a donné " Des prix de concours agricoles, j'peux dire que j'en ai eus Mais une moustache sur un melon, ça je n'ai jamais vu
Il m'arrive quelque fois De rêver au passé Nous avons juré Éternelle fidélité Tu continuais à m'aimer Je commençais à jeûner Maintenant je suis trop maigre Ton amour m'a dépassé
Mais je vois dans tes yeux Et je vois ton sourire Et je sais que demain Que demain, que demain Que demain sera bien
Je choisis les chambres Où je vis avec soin Les fenêtres sont petites Sur les mûrs il n'y a rien Il n'y a qu'un seul lit Et une seule prière Et j'attends toutes les nuits Que tu m'apportes la lumière
Mais je vois dans tes yeux Et je vois ton sourire Et je sais que demain Que demain, que demain Que demain sera bien
Quelque fois je la vois Se déshabillant pour moi Elle est douce comme l'amour A voulu qu'elle soit Elle est libre comme le vent Qui caresse l'eau Il faut pas que j'oublie Un souvenir si beau
Mais je vois dans tes yeux Et je vois ton sourire Et je sais que demain Que demain, que demain Que demain sera bien
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] "Vos lois sont assurément égales pour tous, sauf pour ceux qui ne sont pas d'accord avec vos lois sacrées."
Les lumières s'éteignent Je reste sur la scène Un goût de cendre au cœur Les flots de la musique Dans ma tête s'agitent En gerbes de couleurs Adieu amis courage On peut vaincre l'orage Et terrasser la peur La forteresse tremble Et les vents se rassemblent Sur les derniers rameurs Sous le poids des souffrances Se lève l'espérance Et l'arbre de douceur
Il étendra ses branches En aquarelle blanche Avec force et ferveur En dépit de l'histoire Il faut de nos mémoires Effacer le malheur Joignons nos mains nos âmes Brisons toutes nos armes Oublions les rancœurs La rive se rapproche Aux cieux tinte la cloche Pour tous les voyageurs Sous le poids des souffrances Se lève l'espérance Et l'arbre de douceur
"Guitare solo"
Les lumières s'éteignent Je reste sur la scène Un goût de cendre au cœur Les flots de la musique Dans ma tête s'agitent En gerbes de couleurs Adieu amis courage On peut vaincre l'orage Et terrasser la peur La forteresse tremble Et les vents se rassemblent Sur les derniers rameurs Sous le poids des souffrances Se lève l'espérance Et l'arbre de douceur
je l'aime beaucoup cette dernière "çà, je ne l'ai jamais vu"... je la fredonnais dans le années 60! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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Graeme Allwright - L'homme de l'an passé ( traduction de "Last year's man" par Léonard Cohen en 1971) 1973
La pluie tombe sur l'Homme de l'An Passé, Il y a une guimbarde sur la table, un crayon dans sa main Et les coins de sa feuille enroulés vers ses doigts Les pointes des punaises Jettent des ombres sur le bois. Et le ciel est comme un peau pour un tambour que je ne veux plus réparer. Et toute la pluie tombe sur l'œuvre De l'Homme de l'An Passé
J'ai rencontré une femme jouant avec ses soldats dans le noir, Il fallait qu'elle leur dise qu'elle s'appelait Jeanne d'Arc Je suis resté un moment dans cette grande armée Je te remercie, Jeanne, de m'avoir si bien traité. Bien que je porte l'uniforme, je n'étais pas né pour cette vie, A tes cotés, tous ces hommes blessés, Bonne Nuit, Amis, Bonne Nuit..
J'ai assisté à un mariage que de vielles familles avaient préparé, Bethleem était l'époux, Babylone la mariée, Grande Babylone, elle était nue, tremblant pour ma vie Bethleem nous enflammait comme un timide à une orgie. Et notre chair était comme une voile Quand nous sommes tombés tous les deux, Il fallait l'écarter pour voir le serpent mordre sa queue.
Il y a des femmes qui attendent Jésus comme d'autres attendent Caïn, Je reste pendu à mon autel , une hache dans ma main. Et j'emmène celui qui me trouve là ou tout a commencé, Quand Jésus était la Lune de Miel, et Caïn l'homme tombé. Et nous lisons dans des Bibles, reliées de peau et de sang, Que le désert rassemble une dernière fois tous, Tous ses enfants.
La pluie tombe sur l'Homme de l'An Passé, Une heure s'est écoulée et sa main n'a pas bougé. Mais toute chose arrivera, s'Il donne le mot, mes frères Les amants se relèveront, les montagnes toucheront la Terre. Et le ciel est comme un peau pour un tambour que je ne peux plus réparer Et toute la pluie tombe sur l'œuvre De l'Homme de l'An Passé.
*Graeme Allwright a couvert 13 chansons de Leonard Cohen. Il est le lien entre les univers francophone et anglophone et a, pour notre plus grand bonheur, largement contribué à faire connaître Leonard Cohen de ce côté de l'Atlantique ! Il a aussi chanté en Français "Qui a tué Davy Moore", de Bob Dylan, "Jolie bouteille", de Tom Paxton, ou "Jusqu’à la ceinture", de Pete Seeger.
Si c'est ta volonté - Graeme Allwright (1985) Adaptation de Leonard Cohen : "If it be your will"
Si c'est ta volonté Qu'une voix soit vraie, Si c'est ta volonté Que je ne parle plus, Que ma voix se taise Comme au début. Je ne parlerai plus, Le cœur en paix, j'attendrai Qu'on me demande nu, Si c'est ta volonté.
Si c'est ta volonté Qu'une voix soit vraie De cette colline brisée, Je te chanterai. De cette colline brisée, Sonneront tes louanges à la volée Si c'est ta volonté De me laisser chanter.
De cette colline brisée, Sonneront tes louanges à la volée Si c'est ta volonté De me laisser chanter. Si c'est ta volonté, Si nous avons le choix, Laisse les fleuves déborder, Les collines danser leur joie. Verse ta miséricorde Sur ces cœurs brûlant en Enfer, Si c'est ta volonté de nous guérir.
Attire nous tout près, Tes enfants de la Terre. Et nous protéger, Dans nos guenilles de Lumière. Dans nos guenilles de Lumière, Vêtus pour tuer. Et achève cette nuit Si c'est ta volonté,
Spécialement pour Lydie et Pestoune, suite à une certaine discussion au sujet du Larzac, sur un topic dont vous vous souviendrez surement
Graeme Allwright - Larzac 75
Oh, oh, Valéry Alors, comme ça, tu as choisi Tu as choisi les fusils Et pas le brebis Tu as choisi la mort Je suis vraiment très déçu Je te croyais plus fort Et, tu sais, mon vieux, moi aussi J'aime le roquefort
Oh, oh, Valéry Tu m' fais d' la peine et à mes amis C'est peut-être un geste symbolique Des canons et pas du beurre La conclusion est très logique C'est pourquoi j'ai peur Pour valoriser le travail manuel Oh, donne-nous l'exemple Ne chasse pas ces pauvres travailleurs Qui ont bâti le temple
Oh, Oh, Valéry Vraiment, as-tu choisi ? Tu parles de paix, tu tends la main Et pour rassurer l'adversaire Tu déploies ta panoplie d'armes nucléaires Tes paroles sont belles quand tu parles de l'avenir Si aisément Mais, dis-moi, est-ce qu'on peut sourire Armé jusqu'aux dents ?
Dis-moi, Valéry Où s'arrête ta démagogie ? Tu es vraiment très habile Tu sais si bien séduire Et quand tu emmêles les fils Ça nous fait frémir Je ne trouve qu'un seul mot pour ça qui me vient à l'esprit Pardonne-moi de te le dire, mais c'est l'hypocrisie
Oh, oh, Valéry As-tu vraiment compris ? A singer that I know very well Said to you one day He said it's the singers and the poets Who are the ones that are gonna light the way Et comme dit Dali, la politique N'est que le côté misérable de l'Histoire Et je le crois, tu sais
Valérie-Anne Mets quelque chose dans sa tisane Pour que le matin au réveil ses idées soient plus claires Je t'en prie, trouve le breuvage doux-amer Dis-lui que son geste peut être lourd De conséquences Qu'il faudrait bien commencer un jour Par chasser la méfiance
Oh, oh, Valéry Puisque tu as choisi Écoute encore une dernière fois les oiseaux du plateau Peut-être leur petit chant aigu te paraît idiot Mais, tu sais, les animaux sont aussi nos amis Et que ces petites bêtes n'aiment pas tellement le bruit
Je n'aurais jamais pu, tu sais Te chanter cette chanson Si je n'avais pas beaucoup d' respect Pour les joueurs d'accordéon
oh je ne m'en souvenais plus de celle-là. Très bossa nova dans le style de Henri Salvador. J'aurais voulu voir la tête à Giscard quand il l'a entendu. Graeme avait têt humé quelques herbes, n'empêche que c'était finement amené comme critique politique. Mais Valéry l'a-t'il seulement comprise ?
ohhh génial !!! pareil je m'en rappelais plus .... hééééééé oui ! Graeme Allwright militait contre l’injustice sociale, la main-mise des "grands" sur les faibles, et pour la non-violence et rappellerez vous il militait pour le changement des paroles de La Marseillaise, qu’il juge de racistes et il était choqué choqué qu’on puisse trouver ces paroles épouvantables à apprendre à l'école !!
moi celle là je l'adore et je la chante ... et je la crie si il faut la main au poing !