« Brûle pour Josefin », cri de ralliement contre les violences faites aux femmes en Suède

Dans un documentaire diffusé le 22 mars, l’actrice Josefin Nilsson, morte en 2016, témoigne des violences subies de la part d’un comédien qui n’a jamais quitté la scène.

Bouffi par les médicaments, le visage est presque méconnaissable, sous le pelage châtain clair qui a remplacé la longue chevelure dorée. Le regard vert, intense, lui, n’a pas changé. La vidéo a été tournée en 2015. On y voit l’artiste suédoise Josefin Nilsson, de retour sur scène après une longue dépression, assise sur les planches du Länsteatern, sur l’île de Gotland. Elle y raconte, d’une voix entrecoupée de sanglots, le cauchemar qui la hante depuis près de vingt ans. « Il se lève, s’approche de moi, m’étrangle, me pousse contre le mur et me retient. Je n’ai pas d’air. Et puis, il me crache au visage. Il dit : “Si j’appuie là et là, tu meurs.” Il me lâche. Je tombe sur le sol. J’ai le souffle coupé. Il se tient debout, au-dessus de moi, et je sais que tout peut arriver. Il se dirige vers le tiroir dans la cuisine et en sort un couteau. J’ai peur. Mais il se dirige vers le vestibule. Il se met à tailler mes vêtements – tous. Puis il ouvre une fenêtre. J’habite au septième étage. Il commence à jeter des choses. Je me dis qu’il va me jeter aussi… »

Un comédien du Théâtre dramatique royal
L’actrice et chanteuse est décédée un an plus tard, à 46 ans, le 28 février 2016, après avoir subi une énième opération pour tenter de réparer son corps abîmé par les coups. Les Suédois ont découvert avec effroi son témoignage dans un documentaire intitulé Aimez-moi pour celle que je suis, diffusé sur la chaîne SVT le 22 mars. Le lendemain, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées spontanément devant le Théâtre dramatique royal, dit Dramaten, à Stockholm, pour exiger le renvoi du comédien à l’origine de ces violences.

Lire la suite

Vous voyez que le combat des femmes ne finira jamais. Combien sont-elles à être encore les punching ball des hommes ? Que faut-il pour que ces hommes soient sévèrement condamnés ? Pourquoi y a t'il encore tant de laxisme quand il s'agit de violence envers les femmes, tant de condescendance ?

Pestoune a écrit:

. Combien sont-elles à être encore les punching ball des hommes ? Que faut-il pour que ces hommes soient sévèrement condamnés ? Pourquoi y a t'il encore tant de laxisme quand il s'agit de violence envers les femmes, tant de condescendance ?

Elles sont encore trop nombreuses à être chaque jour le "punching ball" d'un homme hélas, mille fois hélas... Pour les autres questions, je n'ai pas la réponse malheureusement....  En 2019, il n'est pas acceptable qu'une femme meure sous les coup d'un homme. Mais cela arrive encore si souvent !..... Pourquoi rien n'est fait pour enrayer de manière efficace cette violence faite aux femmes ? Pourquoi est-ce si lent ? Je ne sais pas...

Ce qui m'a fait halluciner en lisant l'article c'est que si l'actrice autour de qui a été filmé le documentaire est aujourd'hui décédée, son agresseur lui mène sa petite vie tranquille. Je ne comprends pas comment un théâtre a pu engager un homme qui a été condamné pour les violences qu'il lui a fait subir. Ou alors, ça en dit long sur ce que la direction dusdit théâtre pense de l'importance des violences faites aux femmes. Car ce n'est que sous la pression que finalement ils ont limogé ce type.....

Je n'arrive pas à comprendre le plaisir malsain qu'ont tant d'hommes à faire souffrir les femmes. Pourquoi ? C'est une question qui me hante. Pourquoi ? Qu'est-ce qui les autorise depuis des siècles à se croire supérieur, à s'autoriser de décider de la vie ou de la mort d'une femme ?
Ce sont des interrogations lancinantes dans ma tête depuis si longtemps.

Bien sûr il n'y a pas de réponse mais si ces questions pouvaient être posées aux hommes en question, j'aimerai savoir ce qu'ils auraient à dire. Je ne crois même pas qu'ils aient l'intelligence de savoir y répondre. Ce sont des bêtes malfaisantes.