Du sujet sur l'empathie je suis tombé ici
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Force est de constater que le psychologue est aujourd'hui un métier encore tabou. Comme dit dans un sketch de Gad Elmaleh, bien souvent on dit "Je me fais suivre" plutôt que dire "Je vais voir un psy"...
Pourtant le psychologue n'est pas un marabout. Il en faut des études pour l'être. Si par psychologie on comprend ce qu'il y a dans le magazines style "Psychologies", c'est un peu comme si on réduisait le travail des chercheurs à ce qu'il y a marqué dans "Science et Vie"
Mon ex avait commencé une formation pour devenir Psy. Elle m'avait d'ailleurs demandé d'imprimer les premiers cours. Je ne pense pas être le dernier des imbéciles mais rien que la première page j'aurais du prendre le dictionnaire des dizaines de fois et relire des phrases plusieurs fois pour les comprendre, alors des années d'études n'en parlons même pas...
J'ai eu besoin d'une psychologue clinicienne il y a deux ans. Peut-être coup de bol d'en avoir trouvé une bonne que mon médecin m'avait conseillée, mais ca a matché. Je pense qu'il faut qu'il y ait un courant qui s'installe entre le thérapeute et son patient, puisque la thérapie passe par le dialogue. Et si cela ne fonctionne pas il ne faut pas hésiter à en changer.
Ce n'est pas vraiment du réconfort. C'est tout un ensemble pour aider le patient a comprendre comment il est arrivé là, qu'il sache qui il est et qu'il ait des pistes à travailler pour passer le cap et briser ce qui le freine
Enfin je l'ai ressenti comme cela, mais je présume que les psys s'adaptent en fonction des situations, en fonction des profils des personnes qu'ils ont en face
Je vois plus haut qu'il est question de résilience. Effectivement tout le monde n'est pas égal là dessus, car la résilience est un profil psychologique, au même titre que l'empathie par exemple dont on parle dans l'autre sujet
Ma psy, quand elle m'a fait mon profil psy m'a dit que ma première des 3 facettes principales était d'être résilient. J'avais du mal à la croire, et je ne me voyais pas du tout comme cela.
Finalement elle a eu raison, en 2 semaines le brouillard et les nuages noirs se sont évaporés, alors que quand je suis allé la voir j'étais bon à ramasser à la petite cuillère... Et force est de constater qu'elle avait raison quand j'ai réfléchi après à des évenements de mon passé, et en regardant ce qu'est un profil de résilient avec ses forces et faiblesses elle avait mis pile le doigt dessus...
C'est vrai que l'on n'est pas égaux sur ce coup là. Comme le dessin mis dans le sujet de
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] sur l'empathie, la résilience peut etre aussi vue comme un super-pouvoir (j'ai une amie qui avait vécu la même chose que moi, 3 ans après elle ne s'était toujours pas remise, je ne vous raconte pas sa tete quand elle a appris qu'en 2 semaines c'était de l'histoire ancienne pour moi...). C'est quelque chose que l'on ne controle pas, c'est comme inné. Pour les résilients l'aide d'un psy va être minime (au bout de deux séances pour moi c'était réglé...)
Mais un psy c'est vraiment utile (on n'est pas tous résilient, et même en l'étant, quand on a vraiment un gros truc qui nous tombe dessus comme ce qui m'était arrivé, c'est pas facile à vivre...). Quand on a perdu pied sur quelque chose il nous aide a voir plus clair et à repartir de l'avant. Aller voir un psy ce n'est pas un gros mot.
Après certes, le tout c'est d'en trouver un avec lequel on sera assez en osmose pour que la thérapie puisse marcher. Après c'est aussi plus ou moins rapide en fonction de si la personne s'ouvre assez ou pas, et puis c'est aussi des souvenirs qu'il faut remonter, parfois très proches, parfois plus loin. Ce n'est pas facile de travailler sur soi
Pour répondre à la question, je ne pense pas qu'il faille vraiment être courageux, si ce n'est pour lutter contre les préjugés sur les psys qui sont souvent caricaturés (tels les personnages de la BD "Les psys"). Leur métier c'est vraiment tout un processus clinique, avec des années d'études pas faciles.
Mais le tout c'est d'en trouver un qui nous correspond, car les solutions viendront plus facilement si le couple psy-patient avance de consorts, et aussi d'accepter qu'en allant voir un psy il va falloir travailler sur nous-même. Car ce n'est pas comme un médecin qui va simplement faire un diagnostic et donner des médicaments...