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Deux semaines après la fermeture des écoles pour lutter contre le coronavirus, "entre 5% et 8% des élèves" ont été "perdus" par leurs professeurs, qui ne peuvent pas les joindre pour assurer la "continuité pédagogique", selon Jean-Michel Blanquer. Interrogé sur CNews mardi 31 mars, le ministre de l'Education nationale estime qu'il y a "un grand risque" que la situation actuelle "creuse les inégalités" entre les familles qui ont la possibilité de faire la classe à la maison et les autres.source
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ça va accentuer les inégalités .. en plus les connexions internet qui rame ça finit par être lassant !! déjà que les enfants sont un peu perturbés par ces événements que les cours en visio conférence ne sont pas accrocheur non pas pour la qualité des cours mais par ce système surtout pour les plus petits donc je peux comprendre qu'a un moment les jeunes gens décrochent !!
Les profs font ce qu'ils peuvent pour éviter le pire : si les élèves doivent refaire l'année en cours, ce sera la pagaille à la prochaine rentrée quand la vague suivante arrivera. Mais quoiqu'ils fassent, ils ne sortiront pas du système D (Débrouille-toi).
Le contact humain est irremplaçable, les cours par correspondance et les cours vidéos sont comme des machines ou des robots. Un prof s'adapte à ses élèves et à l'atmosphère générale pour faire son cours. La technologie a réussi à faire des miracles mais elle ne pourra jamais rivaliser avec un prof, elle ne pourra que répéter son programme.
Je ne peux que plussoire à tes propos Sierra. Il est clair que nous faisons ce que nous pouvons et que rien ne vaut des cours en présentiel. Quand à la consigne du "on n'aborde pas de nouvelles notions", elle est peut-être tenable à l'école primaire mais pas en collège et en lycée. Car l'année prochaine, ces élèves seront dans la classe supérieure et on n'aura pas le temps de faire le programme qui n'aura pas pu être fait pendant le confinement.... Puisqu'il faudra déjà faire le programme de l'année en cours !
Il est bien gentil notre ministre, mais il y a des thèmes, des notions que malheureusement nous sommes obligés de faire découvrir aux élèves pendant le confinement. Dans mes disciplines (histoire géographie et EMC), je ne peux pas compter sur le retour en classe qui pour le moment n'est pas fixé et pour cause ! En 3ème par exemple, il est pour moi inimaginable que mes élèves quittent le collège sans avoir entendu parler de la guerre froide. Et je ne peux malheureusement pas attendre le retour en classe pour tout faire ! Donc tant pis, c'est un thème qu'ils vont découvrir pendant le confinement. Je vais y aller doucement, avec de nombreuses explications sous différentes formes (vidéos, synthèses écrites). Et par ailleurs, j'ai bien dit à mes élèves que lors du retour en classe nous pourrions revenir sur des thèmes qu'ils n'auraient pas bien assimilés.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], j'imagine que ton petit-fils a des cours même moins conséquents de la part de ses professeurs... Car rattraper ce qui n'aurait pas été fait l'année précédente est difficile... Pour ne parler que de ma discipline (histoire géo) il est impossible en 1ère de faire une partie du programme de seconde en plus du programme défini pour la première. Donc ce qui ne sera pas fait sera perdu... Sauf à fournir des polycopiés en début d'année aux élèves. Mais cela n'est qu'un pis aller. L'année de seconde est une année importante (même s'il n'y a pas d'examens à la fin) car elle permet d'initier doucement les élèves aux méthodes nécessaires pour les épreuves du bac. Et j'ai pu le constater cette année avec la mise en place du nouveau bac en 1ère (mon fils aîné est en 1ère cette année), apprendre en version accélérée les méthodes nécessaires aux épreuves n'est pas forcément évident. Surtout quand on sait que les premières épreuves du bac (les Epreuves Communes) commencent dès le mois de janvier. Evidemment, les élèves ne partaient pas de rien, les professeurs avaient pu poser des jalons, mais plus on a de temps pour s'y préparer, plus on a de chances de réussir, enfin il me semble...
Si j'étais à sa place, je la mettrais en veilleuse ! Il est grillé comme une merguez, notre ministre, littéralement foudroyé par les événements. Les enseignants sont livrés à eux-mêmes, les éminences grises du ministère sont complètement larguées.
Quand les cours reprendront, on ne pourra compter que sur toi et sur tes collègues. Les élèves seront probablement désorientés comme une armée en déroute. Le ministère de l'éducation nationale attendra que la situation soit régularisée avant de se manifester.
je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, lilly. Oui, bien sûr, K. et ses camarades de classe ont des cours régulièrement, sans problème. Avec WhatSapp ils bossent entre copains... Et il a la chance "d'imprimer" facilement et d'être curieux de tout. (sans oublier l'aide à la maison en cas de besoin avec sa soeur et ses parents). Je trouve que partager avec les moyens vidéo c'est un grand secours pour ces élèves en ce moment.
Oui, je le vois aussi avec mon plus grand en lycée, il échange beaucoup avec ses copains de classe et ses profs par différents moyens. Il y a une belle solidarité qui s'est mise en place je trouve.
Sierra, c'est surtout les enseignants du primaire qui se sont trouvés dans une belle galère il y a trois semaines... les programmes mis en place par l'EN via internet étaient utilisables pour le secondaire.... mais pas pour eux... quid s'est débrouillé avec des photocopies à distribuer par internet.... ou par courrier pour les enfants qui n'ont pas le web ( ça existe encore)... et il fallait l'adresse postale de tous... dans un petit village, c'est l'instit qui a fait le facteur autour de chez elle, pendant son temps de sortie autorisé... quid a organisé des visio-conférences... là aussi, tous les enfants ne pouvaient pas participer ...
oui, à l'EN comme ailleurs, ils y aura du trafalgar quand on sera sorti de cette horrible période.