=> Pour illustrer encore ce petit jeu sympathique, je vous poste un autre texte [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] _________________________________
mots imposés : Fleur, aventure, concombre & cloitrée
L'envolée de la Fleur
18 juin, encore le printemps, et presque l’été. Dans la fraîcheur matinale, une adorable petite abeille s'élance de la ruche.
"Allez Zou, au boulot, les enfants ont faim" pense t elle pour se donner du courage.
Elle fonce vers le merveilleux Potager d’Olivier (Star de Youtube).
Laborieuse et méthodique, elle va de fleurs en fleurs pour assurer la qualité du nectar de sa Reine et des bébés à naître.
Après avoir terminé sa délicate succion des fleurs de courgettes, elle rejoint la rangée des concombres.La plus belle des fleurs l’attend et l’interpelle:
“Salut belle butineuse, je t’ai préparé le meilleur des pollens, régale toi, mais comme je t’envie”
“Ha bon ? “ répondit notre infatigable ouvrière, “ voler du matin au soir jusqu’à épuisement, je ne vois pas ce qu’il y a d’enviable pour toi qui te dores les pétales au soleil.”
“Oui évidemment” rétorqua la fleur, “mais être cloîtrée ici toute ma courte vie, sans espoir d’aventures, tu crois que c’est mieux ? je suis l'exemple parfait du -sois belle, tais toi et ne bouge pas-”
“Ha mince c’est vrai ça” réalisa l’abeille qui n’avait jamais apprécié sa liberté jusqu’à cette révélation. “ne bouge pas j’ai une idée” et elle fila vers la ruche. Quelques instants après la revoilà escortée d’un vingtaine de guerrières.
“Nous pouvons te libérer si tu veux” dit-elle, “et tu nous accompagneras.”
“Ho mais si vous coupez ma tige, je vais mourir avant la nuit, j’ai peur.”
“Oui bien sûr, mais moi aussi je vais bientôt mourir, ne veux tu pas découvrir tout le potager plutôt que de rester cloîtrée là comme une moule sur son rocher ?”
“Tu as raison mon amie, mieux vaut vivre une aventure avant de mourir, allez y” et les guerrières de leurs mandibules acérées découpèrent la tige nourricière de notre petite fleur puis l’emportèrent dans les airs pour son inattendue envolée.
Et vous, les fleurs, n’avez vous jamais rêvé de voler ?
Clickez ici pour lire la 2e partie:
mots imposés: Fleuve, Racine, Joyeux & Merveilleux
Notre belle fleur de concombre est donc en balade au-dessus du jardin d’olivier, elle sent le vent qui fait frémir ses pétales, c’est quand même la 1ere fois qu’elle vole. Elle en profite pour disséminer son précieux pollen pour avoir descendance puisque pour elle les heures sont comptées.
Son amie l’ouvrière “Alors fleurette, tu regrettes ou pas ?”
“Hou que non, jamais je n'aurais pu sentir cet incroyable bonheur de voler et de voir ainsi depuis le ciel toutes mes comparses rivées au plancher des vaches par leurs racines, c’est vraiment merveilleux !”
“Attend, tu n’as encore rien vu, accroche toi bien et n’aie pas peur”
La joyeuse patrouille s’éloigna à grande vitesse du champ cultivé en prenant de l’altitude et traversa le fleuve pour rejoindre un champ de fleurs sauvages. Ils descendirent ensuite pour survoler à très faible allure toutes ces belles copines.
“Coucou mes belles, jamais je n’aurais cru qu’il exista telles beautés et tous ces parfums c’est enivrant, jaune d’or, rouge coquelicot, bleu azur, violettes impériales, je ne sais plus où donner du pistil”
L'abeille était heureuse du cadeau fait à son amie “tu vois c’est ici que nous puisons le meilleur pollen pour notre reine et nos bébés, tes copines font tout ça pour nous et nous en retour nous éparpillons leurs bébés.”
“Merci mon amie, mais je sens que les forces me quittent, j’aimerai mourir au milieu d’elles sans douleur est totalement heureuse de ce beau voyage…”
“Bien sur, je te comprends, et je ferai de même d’ici quelques jours, je viendrai mourir à tes côtés"
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mots imposés: Enthousiasme, regarder, jardin, jasmin
Elles déposèrent délicatement leur amie la fleur sur une petite plaque de mousse, au milieu des jasmins. Il lui restait encore un peu de force pour leur dire adieu et les regarder s’éloigner. Sa sève nourricière se dessécher et ses pétales commençaient à se détacher. Ne soyez pas triste, elle avait eu la plus belle vie possible pour une fleur, il faut bien mourir non ?
Notre petite abeille s’envola sans regarder derrière elle, c’était trop dur. Une larme de pollen coulait de son œil et elle fonça vers le jardin du château, si richement doté en fleurs rares pour soulager sa peine.
Il y a plusieurs jours qu’elle n’y était pas allée et comme c'était le printemps le changement l’émerveilla. Quel festin de reine ! Quelle symphonie de couleurs, de parfums ! Cette ambiance paradisiaque réanima son enthousiasme naturel.
On était comme à la cour d’un monarque, avec des courtisanes plus belles les unes que les autres. Elle évita les orchidées, leur air supérieur lui était insupportable, et préféra devinez quoi ? Les roses évidemment ! il y en avait de toutes les nuances, ces élégantes étaient un florilège gastronomique: “comme notre reine va aimer ce miel aristocratique.”
Totalement enivrée, par cette orgie de rouges, si puissante en pollen, elle avait butiné sans relâche pour la gelée, … royale bien sûr. Rassasiée, elle vola au ras du sol, en zigzaguant et eut bien du mal à rejoindre la ruche, direction la chambre de sa souveraine, pour la nourrir et la divertir en lui racontant sa belle journée. Complètement épuisée, la courageuse ouvrière regagna son alvéole de cire pour un repos bien mérité. Demain, elle retournera au château, en survolant avec émotion la tombe de son amie, qui sera bientôt la sienne aussi.
Clickez ici pour lire la 4e partie et Fin:
Déjà 3 semaines que son amie reposait dans le champ de l’autre coté de la rivière, elle n’avait pas encore osé y retourner. Mais ce matin la curiosité fur la plus forte, il fallait qu’elle aille voir, quoi ? elle n’en savait fichtre rien, mais bon à quoi bon lutter ? évidemment le parterre de fleurs avait complètement changé, certaines avait disparu et d’autres éclosaient à peine, qu’elle eu un mal fou à retrouver la “tombe”; Et alors que la déception l’envahissait, elle entendit plusieurs voix enfantines:
“Par ici tantine, par ici !” elle se tourna et vit de petites fleurs de courgettes qui agitaient leurs pistils comme des enfants sur le quai d’une gare. Elle fonça vers elles, avec une émotion croissante, car elle avait compris qu’il s’agissait des enfants de son ami. Sinon qu’est ce que ces courgettes feraient dans une prairie sauvage ?
Une dizaine de petites fleurs criaient de joie à son approche, elle ne se serait jamais douté ce matin en quittant la ruche, que le hasard allait accoucher d’une si improbable rencontre.
“Bonjour mes chéries, vous m’appelez tantine ?”
En choeur, “Oui toutes les autres fleurs nous ont raconté votre histoire à maman et à toi, et si on est nées ici c’est grâce à notre tantine l’abeille.”
Il n’y avait bien sur plus une trace de son amie, mais il y avait sa progéniture, son petit coeur d’ouvrière et aussi de mère nourricière battait la chamade. Folle de joie de ce bonheur inattendu, elle leur offrit un festival aérien avec looping, piqués et rase motte qui firent éclater de rire les gamines
“WOua ! Ha ha ha, Bravo, notre tantine c’est la meilleure”
“Pfiou les enfants, ça vous a plu ? je vais me reposer, je suis épuisée, mes ailes sont brulantes de fendre cet air chaud.”
“Oui, Oui Tata, vient d’étendre, nous nous resserrons et ça te fera un lit douillet”
Ainsi regroupées, elles offrirent à leur bienfaitrice, le plus doux des matelas. Notre amie s’y allongea, c’était divin. les petites chantonnant une berceuse pour abeille, elle s’endormit,
… un troupeau de biquettes arriva et les dévora toutes sans discernement.
~ FIN ~
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Dernière édition par Denis le Dim 17 Juil - 16:28, édité 10 fois
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Un peu triste, c'est presque suicidaire dans l'esprit de la poésie.... un drame d'amour, qui finit mal comme beaucoup dans la littérature dramaturgique.... mais très belle idée, cette abeille ouvrière ....
Vous souvenez vous de notre adorable butineuse ? Celle qui fit prendre un improbable envol à une fleur de concombre Celle qui venez verser quelques larmes sur les pétales décomposées de son amie Celle qui vint s'allonger à ses cotés, pour mourir. Deux minuscules anges réunis pour l'éternité
Au paradis de la Nature, elles se retrouvèrent Du haut de leur nuage, elles ne se quittaient plus Ailes contre ailes, Auréole contre auréole. Elles jouissaient au mérite d'un bonheur sans égal Celui des beautés terrestres éphémères.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ben la voilà et c'est vraiment la Fin cette fois
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Nos 2 amies n’auraient jamais cru se retrouver après la fin de leur vie terrestre. Rappelez vous de notre adorable butineuse et son autre, la fleur de concombre. Du haut de leur nuage, au paradis de la Nature, elles contemplaient l’évolution du monde. Elles étaient fatiguées de voir ainsi maltraitée cette terre, mère de toute vie, franchement elles n’avaient plus du tout envie de rire.
“Si c’est pas malheureux, la prairie fleurie où j’ai fini ma vie, est devenue un centre commercial”
“Oui c’est horrible, mais moi c’est pire, mon rucher a été détruit, … pour une autoroute”
“Crois tu que ces humains sont fous ?”
“A lier ! oui fous à lier ! ce sont des criminels, si seulement je pouvais revenir en bas je voudrais être un énorme frelon asiatique et leur pourrir la vie”
“Ha ça, et moi ça serait un cactus et empoisonné en plus !”
Le temps ne défilait pas à la même vitesse, 2020, 2030, 2050,... Les semaines pouvaient se comparer à des années, ce qui rendait la vision encore plus apocalyptique.
“Mais Dieu de la Nature, ne peux tu rien faire ? vas tu laisser ainsi cette espèce nuisible tout polluer, tout enlaidir, tout détruire ?” Lança en prière - colère notre abeille révoltée.
Une douce voix féminine retentit “Je suis tout autant furieuse que vous, j’ai seulement voulu attendre pour voir si conscient de leur folie, leur 21e siècle, qui ne signifie rien pour moi, leur servirait de rédemption. Arrivés en 2050, c’est pire, ils sont 12 milliards, les glaciers ont fondu, la chaleur y est inhospitalière, la mer est montée de 10 mètres, inondant Londres, Paris et New-York. La sécheresse est telle que l’Amazonie devient un champ de dunes un désert.”
“Et vous ne faites rien Majesté ?” dirent en coeur les petits anges.
“Je les laisse un peu souffrir, avant de les détruire, moi je m’en remettrais en quelques siècles sans eux. Voulez vous participer à l’opération “punition de l’Homme” ? “
“Ho que oui, mais ça n’est pas un cactus et un frelon qui vont suffirent”
“Optons pour des réincarnations plus efficaces, voyons, voyons, qu’est ce que je pourrais faire de bien puissant ? Je vais déclencher éruptions volcaniques, tremblements de terre et raz-de-marée, cela va quelque peu affoler et désorganiser la fourmilière. Ensuite je déclencherai une sècheresse, sans une goutte de pluie pendant de longs mois. Vous interviendrez à ce moment là, soyons impitoyables: toutes les abeilles qui sont ici redescendront en dinosaures, et toutes les plantes, les arbres, en nuées d'insectes, et toutes sortes d’animaux. Sans eau, sans nourriture, les survivants ne seront alors que des proies des nouveaux habitants d’une terre débarrassée d’eux. La convalescence pourra commencer”
“Yes je peux être un Tyrannosaure Rex ?” dit l'abeille
“Et moi un Smilodon ?” dit la fleur
“Aucun problème, Faites vous plaisir, préparez vous, ça va commencer … !”