2017 avis d'un connaisseur:
Pour relancer « le débat » sur le Venezuela, quelques détails suffisent. Le président qualifie le gouvernement de Nicolas Maduro de « dictature » ? Cela seul justifie une série de questions très concrètes. Depuis quand le président le pense-t-il ? En effet, le numéro un de l’équipe de communication de l’Élysée, Ismaël Émilien, a fait la campagne pour l’élection de Nicolas Maduro. Exprime-t-il des regrets pour avoir contribué à faire élire un dictateur ? Ou bien le régime du vivant de Hugo Chavez convenait-t-il alors au président et à son conseiller en communication, et même l’élection de Nicolas Maduro ?
Si le président français considère que Nicolas Maduro est un dictateur cela veut-il dire qu’il condamne la droite vénézuélienne qui a décidé de participer aux prochaines élections régionales ? Car s’il y a des élections auxquelles l’opposition choisit de participer, c’est donc que ce n’est pas une dictature ! Cela signifie aussi et par voie de conséquence que le président français est donc solidaire de l’extrême droite vénézuélienne qui refuse de participer aux élections. Cela veut-il dire qu’il approuve les méthodes de celle-ci dans leur combat contre la « dictature » ? Faut-il rappeler lesquels ? Attaquer les polices fédérales et municipales avec des voitures bélier, assassiner des députés chavistes, tirer sur les contre-manifestants, brûler vifs des militants chavistes de préférence à la peau noire ? Je suis bien certain que Macron ne le souhaite pas. Ni monsieur Jean-Michel Aphatie, ni Monsieur Patrick Cohen, ni aucun des récitants médiatiques. Dans ce cas, pourquoi ne le disent-ils jamais ? Pourquoi n’émettent-ils pas la moindre réserve à l’égard de l’opposition d’extrême droite au Venezuela qui tient le haut du pavé ? Mais s’il condamne la ligne extrémiste et violente, alors quel moyen envisage-t-il pour en finir avec le « dictateur » ? Le président français approuverait-il une intervention militaire des États-Unis ? Approuve-t-il le régime des sanctions économiques unilatérales imposées par les USA au Venezuela ? Ce sont des questions très concrètes de la politique internationale telle qu’elles ont été mis sur la table par le président des États-Unis lui-même. Heureusement pour Emmanuel Macron, en France, l’officialité médiatique ne pose pas de question sur le fond des dossiers en cours.
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Le réel est ce qui reste quand on a abandonné toute croyance. Le membre suivant remercie pour ce message :