Cinq ans de prison avec sursis pour un « geste d’amour »

Il arrive à l’audience des moments où l’on a envie de remercier celui qui parle. Parce que les phrases qu’il prononce viennent vous chercher au cœur de l’obscurité dans laquelle vous vous débattez. Mardi 15 septembre, le réquisitoire de l’avocat général Yann Le Bris au procès de Laurence Nait Kaoudjt, cette mère qui a tué sa fille lourdement handicapée, a été un ces moments.

Il a trouvé les mots justes pour évoquer le « trouble » et la « gêne » suscités par cette affaire et la double « paralysie » qui l’a saisi pendant les débats. Paralysie face à la détresse de l’accusée, parce que, a-t-il rappelé, « juger, c’est comprendre. Et pour comprendre, il faut essayer de se mettre à la place de l’autre. Et là, on n’y arrive pas. La peur de l’avenir de l’enfant, la douleur, l’absence de communication, le poids du regard des autres, on peut les imaginer, rien de plus ».

Mais paralysie aussi face à la barrière dressée par l’accusée elle-même, qui n’a cessé de répéter que son geste était un « geste d’amour » et qui a semblé interdire à quiconque – et particulièrement à la cour et à des jurés – de le voir autrement. « Elle vous a placés dans la seule obligation de dire que ce qu’elle a fait était juste », a relevé l’avocat général.–

LE MONDE

ah oui j'ai vu l'info hier soir :( ! Que Laurence ait des circonstances atténuantes à son meurtre, c'est une évidence ! Par contre, elle n'a pas eu la force ou le courage de supporter l’handicape de sa fille et elle est devenue criminelle, bien sûr, puisqu'elle a tué sa fille de sang froid. Normal qu'elle ait eu une peine (allégée quand même par rapport à cet acte). Sinon, la justice n'existe vraiment plus du tout dans ce pays

Sa fille était lourdement handicapée

Quelque phrases de la mère

« Le handicap, c’est sept jours sur sept. Nous dormions ensemble parce que j’avais peur qu’elle tombe, je la mettais du côté du mur, avec des oreillers. Il fallait aller chez le kiné, chez l’orthophoniste, chez l’orthopédiste, prendre le bus avec une enfant de 6 ans dans une poussette qui pesait lourd et poussait des cris, affronter le regard des gens qui n’est pas bienveillant parce que, pour eux, Méline n’avait pas l’âge d’être dans une poussette. Ça a été ça notre vie, toujours l’une avec l’autre, fusionnelles. » sources le Monde


Le handicap de son enfant, a été trop lourd pour elle, çà se remarque.
Pas évident de parler de cette histoire,
A relire la petite était très handicapée,
La mère était sans doute fatiguée,
Peinée? pour sa fille?


Mais,
Je ne saurais pas appeler l'acte de cette mère : de courageux

tu sais Johane, j'ai travaillé à l'APF et j'ai vu des cas de handicapés lourds et ces mamans avaient plein de courage et d'amour quand elles m'apportaient leur enfant ( de 18 à 55 ans) à l'atelier ( j'étais animatrice d'un atelier informatique) et j'ai appris à accepter leur handicape en leur offrant beaucoup d'amour et de patience ! Simplement il faut que les parents d'enfants handicapés ne soient pas seuls !