Les manifestants étaient au moins 8.000 à arpenter les rues de Paris selon la préfecture, 15.000 selon les organisateurs. Pour beaucoup d'entre eux, la réforme portée par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem ne fera qu'accroître les inégalités.
Une poussette et des ballons jaunes. Florent et Marjolaine ont fait le déplacement du Mans, avec leurs deux enfants de 6 ans et 3 mois. Il est chercheur à l'université du Mans, elle professeur d'allemand. Faute d'heures suffisantes à assurer son établissement, elle est remplaçante depuis deux ans, appelée à boucher les trous dans un rayon de 150 km. «La fin des classes bilangues est écrite depuis un moment, dans l'unique but de faire des économies, explique-t-elle. La suppression de l'option latin permettra aussi d'en faire, en redéployant ces heures sur le français». «Des filières élitiste se sont peut-être créées à Paris et en banlieue autour du latin et des classes bilangues. Mais ce n'est pas le cas en province, estime Florent. Cette réforme va à l'encontre de toute méritocratie. Elle va créer un appel d'air en faveur du privé».
LE FIGARO
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